Histoire du mouton d'Ouessant

Vue des landes de l'île d'Ouessant - source personnelle
Vue des landes de l'île d'Ouessant - source personnelle

 

Vous trouverez ci-dessous quelques informations concernant l'histoire du mouton d'Ouessant d'après le site du GEMO (d'après les recherches de M.G. TRONSON).

 

 

De longue date, les voyageurs, marins ou pêcheurs ont eu leur attention attirée par les moutons broutant au bord des grèves tout au long des côtes d'Ouessant.       

 

 

 

- Dès 1754, les moutons d'Ouessant sont signalés comme étant excellents mais de très petite taille.

 

- En 1899, ces ovins sont décrits de la façon suivante : "Une épaisse toison les recouvre, sorte de crin imperméable à la pluie, qui les fait paraître, non tondus, d'une grosseur raisonnable. Mais quand les ciseaux ont passé sur eux il ne reste plus que des bêtes au dessous de la taille d'un chien. Deux personnes mangent facilement un de leurs gigots dont la chair est très savoureuse. De très petite taille, d'une race particulière à l'île, ils ont de grandes cornes enroulées comme les cornes des mouflons".

 

- En 1852, on recense 6000 moutons sur les 1562 hectares de l'île. Les moutons étaient marqués à l'oreille par des entailles (en 1970, 510 marques étaient déposées à la mairie).

 

- A la fin du XIXème siècle, des essais d'introduction d'animaux de plus grande taille furent entrepris avec peu de succès.

 

Carte postale représentant deux jeunes enfants accompagnés de deux agneaux - carte postale provenant de la collection de Thomas SZABO
Carte postale représentant deux jeunes enfants accompagnés de deux agneaux - carte postale provenant de la collection de Thomas SZABO

 

- En 1920, la race d'Ouessant est décrite comme suit : "C'est une race de petite taille et à développement lent, dont la taille ne dépasse pas 35 à 40 centimètres. La couleur de la toison est noire, marquée parfois de taches blanches sur la tête ; les mâles sont munis de cornes plates, minces, recourbées en arrière. La laine est courte et frisée. La chair passe pour être d'assez bonne qualité".

 

- En 1935, un bateau grec, le Mikonos, s'échoua, libérant un bélier et deux brebis. Le métissage commencé dans la première moitié du XXème siècle s'est poursuivi ensuite et l'extinction de la race ouessantine est considérée réalisée dans les années 1970.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelques éléments fournis par M. Paul Abbé, président fondateur du GEMO, permettent de préciser les origines et les effectifs de la race avant la création du groupement.

Troupe de moutons d'Ouessant devant le château de Montiver, dans le Maine-et-Loire - carte postale provenant de la collection de Thomas SZABO
Troupe de moutons d'Ouessant devant le château de Montiver, dans le Maine-et-Loire - carte postale provenant de la collection de Thomas SZABO

 

- De 1943 à 1946, découverte de l'existence du mouton d'Ouessant au Jardin des Plantes de Paris. Il s'agissait d'un petit groupe d'environ 10 sujets, tous noirs, apparemment petits, les béliers pourvus d'un beau cornage.

 

- Vers 1960, découverte de l'existence de la couleur blanche grâce à un troupeau de 20 à 25 moutons sur les pelouses d'un château en bordure de la Sèvre Nantaise non loin de Nantes (commune de Vertou).

 

- Vers 1969, M. Abbé découvre chez Madame Martin à Orvault, près de Nantes, 4 ou 5 moutons d'Ouessant. Vers 1970, Madame Martin lui fait cadeau d'un couple, et c'est à partir de ces deux sujets que son élevage a démarré. Ces moutons, de souche "vendéenne" étaient tous noirs. Les béliers avaient un cornage solide, mais moins beau que celui de ceux du Jardin des Plantes de Paris.

 

- Chez le Comte de Lantivy, au château de Meudon, entre Vannes et Questembert, M. Abbé a découvert un troupeau d'environ 50 moutons, tous noirs, plus petits que ceux de Madame Martin, d'origine vendéenne, mais avec de mauvaises cornes chez les béliers (ayant peur des béliers encornés, on les sacrifiait).

 

- L'origine des troupeaux de Goulaine, "souche morbihannaise car dominants dans le Morbihan", remontait à avant 1914 et même probablement à la fin du 19ème siècle. Il se pratiquait l'échange des béliers entre 2 troupeaux. Ceux de la Sarthe avaient tendance à être plus grands que ceux de Loire-Atlantique. Il y avait des noirs, mais aussi des blancs et les béliers portaient de belles cornes. Ces troupeaux sont à l'origine de ceux de Kerghéhennec, donc de ceux du Comte de Lantivy, de Madame du Fou et du Parc d'Armorique.


Vidéos

Présentation du conservatoire du domaine de Menez-Meur dans le Finistère.

Présentation du mouton d'Ouessant lors du salon de l'agriculture 2015 par Monique Brillet-Abbé.